Qui est-il ? Ou qui est-elle ? Et pour que l’inclusive ne se sente pas exclue, qui est-iel ? Vous ne voyez pas ? Je vous aide encore un peu : ce n’est pas non plus Celui que l’on ne peut nommer, quoique même murmuré dans sa langue d’origine son nom vise à vous faire trembler. Alors ? !
Et si je vous le prononçais : Mirotvoriètzcomme il se doit dans ces deux langues sœurs que sont le russe et…
l’ukrainien ? Toujours pas ?
Et si je vous montrais l’uniforme que portent les
membres de cette « association » ?
Si vous ne trouvez toujours pas, c’est que vous êtes guélar, en verlan largué. Allez donc vite appeler à l’aide votre petit-fils, qui avec 3 coups de smartphone va vous affranchir et décoder la charade. Merci Wikipédia1.
Mirotvoriètz est une « organisation non gouvernementale indépendante ». Une de ces ONG, comme
on dit, généralement financée par… des États, via des « Fondations ».
Elle a été créée « par un groupe de scientifiques, de journalistes et de spécialistes de la recherche des signes de crimes contre
la sécurité nationale de l’Ukraine, la paix, la sécurité de l’humanité et
l’ordre juridique international ».
Là, on s’interroge déjà. Comme tout État qui se
respecte, l’Ukraine est dotée d’un Service de Renseignement et de
Sécurité, SBU en français (Служба безпеки
України, СБУ en ukrainien), successeur de la section ukrainienne du KGB
soviétique. Et elle serait bien le seul pays au monde à autoriser un Service de
renseignement… dont elle n’aurait pas le contrôle.
Quelle est donc
l’activité de cette « ONG » ?
Dans la page d’accueil qui s’ouvre sur un
trombinoscope macabre de cadavres défigurés2, on peut lire
« L’équipe du Centre Myrotvorets procède à l’enregistrement et au stockage en toute sécurité des
informations… (quand) il y a des signes de crimes contre la sécurité nationale
de l’Ukraine, la vie et la santé d’une personne, la paix, la sécurité de
l’humanité et l’ordre juridique international. »
Comment sont obtenues ces
« informations » ?
« Les principales sources d’information de
Mirotvorets sont les supports ouverts au public, imprimés et mis en ligne sur
les réseaux sociaux, les publications web, sur les sites privés,
dans les forums et blogs spécialisés, diffusés sur les chaînes de télévision et
les émissions de radio… ».
Mais n’est-ce pas là la fonction habituelle de tout
organe étatique de sécurité et
de renseignement ? Sans l’accord du SBU, une telle « ONG »
pourrait-elle exister une seule seconde ?
D’ailleurs le site Mirotvorets s’empresse de
préciser qu’il « exerce ses activités dans le strict
respect de la législation ukrainienne en vigueur et des actes juridiques
internationaux ratifiés par notre État ».
Autant dire avec l’autorisation du SBU.
L’objectif proclamé étant d’identifier les ennemis et
les traîtres de l’Ukraine, comment se manifeste le patriotisme de cette
ONG ? Les deux autres rubriques du site nous en donnent un
aperçu : PURGATOIRE et IDENTIGRAPH.
Pour les catholiques, le « Purgatoire » est un lieu de transit où le défunt peut expier les péchés dont il
n’a pas fait pénitence, mais la tradition orthodoxe en récuse l’acceptation et
même le concept. Apparemment très œcuménique, Mirotvorets reprend à son compte
le concept, tout en y fourguant des… vivants.
Avec photos, noms,
prénoms, adresses, mails et téléphones…
On peut déjà aisément deviner le mode opératoire de
« l’ONG », mais la rubrique suivante nous édifie complètement. Grâce
à un logiciel de reconnaissance faciale « Identigraph », les équipes de Mirotvorets rassemblent
et traitent de multiples photos afin d’arriver à identifier, et même à
localiser. Mais qui ramène « l’information » ? Des
« spécialistes » bien sûr, mais aussi quiconque veut bien apporter sa
contribution à chasser l’ennemi et le traître. Juste une petite photo. Avec les
smartphones rien de plus facile. Et le site nous prévenant qu’il y a des
« files d’attente », nous incite juste à être patient.
Grâce à « Identigraph » le Purgatoire devient donc un lieu de transit vers… la Mort. Transit direct sans
arrêt « Justice » (Les juges ukrainiens acceptent les informations
des « Myrotvorets » comme preuves matérielles). Sachez que vous ne
trouverez pas sur le site de troisième rubrique, la rubrique finale si je puis dire, car comme on tient à nous rassurer « c’est déjà le travail des services spéciaux ». En effet,
« Mirotvorets ne s’oppose pas à l’utilisation des informations et des données contenues
sur son site par les employés du Service de sécurité de l’Ukraine, du Ministère
de l’Intérieur de l’Ukraine, etc. ».
Le véritable statut de
cette organisation saute désormais aux yeux : un auxiliaire de
délation du SBU déguisée en ONG, sa création même. Pourquoi donc le
SBU avait-il besoin de ce doublon, sinon pour encourager, amplifier, simplifier
la délation et l’estampiller vertueuse ? Finies les lettres anonymes à
l’écriture déformée, glissées avec un gant et en tremblant dans des enveloppes
jetées à la va-vite… Mirotvorets, c’est la délation à l’âge d’internet, décomplexée
et mondialisée. Avec en prime « un effet de peur sur les passants »
comme disait le poète.
Et comme Mirotvorets dit exercer
« ses activités dans le strict respect de
la législation ukrainienne en vigueur » cela ne veut-il pas dire que
l’Ukraine est devenue un État-Nation-délateur ? Et aussi, en
respect « des actes juridiques internationaux
ratifiés par notre État », ce qui voudrait dire que « l’Occident
libre et démocratique » appelé « à coopérer » s’en serait
accommodé…
Après la théorie, la
pratique, et toujours avec Wikipédia, quelques faits et exemples.
Commençons par le quantitatif. 4500 fichés en octobre
2014 ; 7500 en décembre 2015 ; 9000 en janvier 2015 ;
30 000 en avril 2015 ; 45 000 en octobre 2015 ; 57 775
en mars 2016 ; Plus de 102 000 en janvier 2017 ; 187 000 en
août 2019… Avec cette progression géométrique, on peut imaginer le nombre
actuel des fichés. 300 000 ? 400 000 ?
Pour ce qui est du qualitatif, sont ciblés, il va de
soi, la piétaille russe et russophone, soldats et civils, et notamment tous
ceux qui ont décidé qu’un pays qui les bombarde depuis 2014 ne peut prétendre
être leur pays, et qui viennent de sceller à jamais leur destin à la Russie,
selon leur droit à s’autodéterminer.
Mais tous les influenceurs qui, de par le monde
refusent le narratif gouvernemental, ont aussi le privilège de figurer dans la
liste des « ennemis de l’Ukraine », voire des
« info-terroristes ».
Les stars du spectacle
et du sport, tels le musicien anglais cofondateur du groupe Pink Floyd Roger Waters,
le comédien français Gérard Depardieu, l’ex-champion du monde de boxe américain
noir Roy Jones Jr… Mais aussi des talents juste prometteurs, comme la jeune
Faina Savenkova, une résidente de la République de Lougansk âgée de 13 ans
qui tient une sorte de journal et interpelle régulièrement l’ONU et les hommes
politiques européens sur les horreurs dont elle est témoin. Et Mirotvorets
n’aime pas les témoins.
Les dirigeants
politiques, naturellement. Nationaux comme l’ancienne Première ministre
Ioulia Timochenko. Étrangers comme l’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder,
l’ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, le Premier ministre
hongrois Victor Orban, le président croate Zoran Milanovic, le spécialiste
français du renseignement Eric Dénécé, plus récemment la ministre française
Ségolène Royal, et chez les Américains, le géopoliticien John Mearsheimer, les
militaires le Colonel Mac Gregor, le Major Scott Ritter, les sénateurs Rand
Paul, Tulsi Gabbard et même… Henry Kissinger ! Âgé de 99 ans,
l’ex-diplomate américain et Prix Nobel de la Paix est accusé de diffuser de la
« propagande fasciste russe » et d’agir en
tant que « complice des crimes des autorités russes
contre l’Ukraine et ses citoyens ».
Les journalistes bien
sûr. Sommés de calquer leur narratif sur celui du gouvernement ukrainien, eux
sont suivis à la trace. Les 11 partis d’opposition ayant été dissous, les
nationaux ont été domestiqués depuis longtemps. Il s’agit donc ici
essentiellement des étrangers. Bien que la majorité des médias occidentaux se
soient convertis en machines de guerre contre la Russie, le moindre écart de
langage, et vous êtes fichés. Idem si vous décidez de mettre les pieds dans le
Donbass.
Au 7 mai 2016, 4 508 journalistes ukrainiens et étrangers étaient considérés avoir
coopéré avec des terroristes. Même des journalistes de CNN, Reuters, BBC, le
NYTimes sont concernés.
Pour la France, juste trois noms. Gilles Parrot et Liseron Boudoul, qui ont réalisé des
reportages dans le Donbass pour TF1. Cette dernière avait eu le mauvais goût de
constater qu’au Théâtre de Marioupol elle n’avait pas vu de sang alors que les
Ukrainiens avaient déclaré 300 morts… Et Anne-Laure Bonnel qui a eu l’insolence de filmer les caves où les populations du
Donbass ont vécu depuis 2014, en raison des bombardements ininterrompus de
l’armée ukrainienne. On parle de 14 000 victimes. Ce qui voulait surtout
dire que la guerre n’a pas commencé en 2022… comme le rabâchent les médias
mainstream.
Le Purgatoire transit
vers la mort.
Quand vous entrez dans le Purgatoire du
« Créateur de Paix » en tant que vivant, vous avez de fortes chances
ne pas en sortir, sauf que comme le précise le Site, là « c’est déjà le travail des services spéciaux ». Nous n’en donnerons
ci-après qu’un très très bref aperçu.
En 2018, l’OFPRA (Office français
de protection des réfugiés et apatrides) a rédigé un bref rapport à ce sujet,
mais sans appel3.
D’abord il définit ainsi cette ONG :
« Internet utilisé comme outil pour contrôler l’information, interdire
la diffusion de nouvelles pouvant déstabiliser l’Ukraine et museler les
journalistes d’investigation ».
Ensuite, il donne des noms de personnalités qui une
fois fichées sont assassinées. Par exemple en 2015, quatre Ukrainiens de
l’opposition : Alexander Peklushenko, Oleg Kalashnikov, Mikhail Chechetov
qui « tombe » de sa fenêtre et l’écrivain-journaliste Oles Buzina qui
est abattu devant son immeuble. Il en sera de même en 2014 pour le journaliste
italien Andrea Rocchelli et de son traducteur Andreï Mironov attaqués au
mortier et récemment pour la jeune politologue russe de 30 ans Daria
Douguina, assassinée dans sa voiture piégée.
Quant au journaliste américain Brent Renaud, ancien
collaborateur du New York Times, il est « neutralisé » en mars 2022
d’une balle dans la tête tirée par un sniper alors qu’il circulait dans sa
voiture dans la ville d’Irpin où il avait ses bureaux, à quinze kilomètres de
Kiev, trois jours après la parution d’un article sur les
relations de travail entre les laboratoires bio-chimiques ukrainiens, la
société Metabiota du fils du président américain, Hunter Biden, et le
département américain de la Défense qui lui avait attribué une subvention de
18,4 millions de dollars… Là l’action du SBU a été si rapide, que Mirotvorets
n’a pas eu le temps de le ficher.
Plus récemment, Adrien Bocquet a été victime d’une tentative d’assassinat. Cet ex-militaire français
en mission humanitaire en Ukraine avait révélé il y a quelques mois avoir été
témoin oculaire de crimes de guerre commis par des militaires ukrainiens sur
des prisonniers russes. Les journaux mainstream français, à l’unisson,
tentèrent de le discréditer. Sud Radio fut un des rares
médias à lui donner la parole :
Ce témoignage et d’autres lui avaient valu d’être
placé dans la liste noire de Mirotvoriets. Conséquence ? Vous pouvez la
découvrir dans son témoignage, toujours chez le courageux André Bercoff à Sud
Radio :
Et d’une façon générale, on aura compris que le SBU n’attend pas sa créature pour agir. Le nombre d’assassinats politiques, tout simplement effarant, doit placer l’Ukraine en tête du hit-parade, largement même devant l’Iran. Le papier de ce journaliste courageux Laurent Brayard pour le Donbass Insider en donne une petite idée4.
Ceci dit, le « Créateur de Paix »
Mirotvorets, surnommé aussi «Kill list », tient à jour ses comptes. Il ne
retire pas les photos des tués, il ajoute juste la mention « liquidés ». Notons que par bonté d’âme, les parents russes
reçoivent par mail la photo du cadavre, souvent défiguré, de leurs enfants.
Face à de telles horreurs, que fait l’Occident
« libre et démocratique » ?
« Lancé en décembre 2014, le site est
resté ouvert malgré les demandes répétées de l’ONU, des ambassadeurs du G7, de
l’UE et des groupes de défense des droits de l’homme de le fermer. En 2018, le
ministère allemand des Affaires étrangères a demandé au gouvernement ukrainien
de supprimer le site Web. »5.
À quoi s’ajoutèrent aussi les protestations de
Reporters sans frontières.
En février 2021, le Parlement européen (PE) approuva
une résolution finale sur l’Ukraine, dans laquelle il exhorte les autorités
ukrainiennes à
« condamner fermement et à
interdire les activités des sites web extrémistes et haineux, tel Mirotvorets,
qui font un usage abusif des données personnelles de centaines de personnes, y
compris des journalistes, des hommes politiques et des membres de groupes
minoritaires. »6
Mais force est de
constater aussi qu’il n’en a rien été et n’en est toujours rien. Au contraire,
son existence n’est désormais même plus remise en cause.
A cela, il ne peut y avoir qu’une seule raison :
le veto américain. L’engagement américain en ce qui concerne l’Ukraine est
total. J’en ai déjà donné idée, il y a quelques mois7.
Total aussi pour ce « Créateur de paix ». À commencer par le logiciel
de reconnaissance faciale accordé gratuitement par la société Clearview AI.
Puis par sa sponsorisation grâce notamment à deux sociétés financières
américaines, VISA et MASTERCARD, dont les logos sont affichés. And last but not least, afin d’échapper aux injonctions européennes de fermer le site, on a
généreusement autorisé sa délocalisation. Désormais Mirotvorets est
officiellement domicilié dans une petite ville de l’Etat de Virginie, Langley où se trouve aussi… le siège de la CIA. Quel hasard ! Et n’allez surtout pas penser que…
Soutien sans lignes rouges pour les uns et censure
tous azimuts pour les autres. Depuis ces derniers jours, on ne peut plus voir
sur YouTube, une courte vidéo qui montrait comment se pratiquait
l’identification pour les vivants comme pour les assassinés : https://www.youtube.com/watch?v=JOTY8Nqrl_0.
Si vous cliquez sur cette adresse, vous aurez cette réponse : « Cette vidéo a été supprimée, car elle ne respectait pas les règles de
YouTube concernant le contenu violent ou explicite ». Mais comme YouTube a
été racheté par… Google, la boucle est bouclée. Avec la bénédiction américaine
et la pleutrerie européenne Mirotvorets pourra continuer, lui, à diffuser du
« contenu violent ou explicite ».
Dernièrement le chasseur de nazis Arno Klarsfeld qui poursuit la mission de ses célèbres parents, Serge et Beate
Klarsfeld, appelait l’Europe au respect de ses valeurs :
« Si les Ukrainiens veulent faire partie
de la famille de l’Union européenne, ils doivent cesser de glorifier les
nationalistes ukrainiens présentés comme des héros, et qui ont collaboré avec
les nazis et les ont assistés dans l’extermination de dizaines de milliers de
familles juives en Ukraine… Il est tout à fait anormal que personne n’en
parle dans les instances européennes alors que l’Ukraine a demandé son adhésion
et que le processus (long, peut-être) a été approuvé »8.
À cette revendication minimale, ne devrait-on pas ajouter la fin de cette pratique honteuse de la
délation pratiquée par un État sous le couvert d’une ONG bidon ?
Pouvoir issu d’un double coup d’État en 2004 et en
2014 sous la direction de Victoria Jane Nuland responsable de l’Ukraine pour le
département d’État, prise en flagrant délit de composer le nouveau gouvernement9.
Interdiction de tous les partis d’opposition. Délation à un niveau
international. Infiltration de tous les appareils d’État civils et militaires
par les néo-nazis. Liquidation physique à la pelle des récalcitrants. C’est ce
que Bernard Henri Lévy à la proverbiale
perspicacité, et surtout assuré que le ridicule ne tue pas, appelle « l’aventure démocratique », « l’invention démocratique » du peuple ukrainien10.
En 2014, sur le Maidan de Kiev, et contrairement
à Arno Klarsfeld, il n’avait pas
vu de néonazis. Pourtant toujours sur cette place Maidan, et au même moment, le
journal israélien Haaretz, lui, avait vu
que Svoboda et Pravy Sektor avaient distribué des traductions récentes de Mein Kampf et des Protocoles des Sages de Sion11. Il n’est pire aveugle
que celui qui ne veut pas voir. Il n’est pire sourd
que celui qui ne veut pas entendre.
J’aimerais cependant demander aux amis de BHL, si son
narcissisme ne les a pas tous encore insupportés, s’ils pouvaient le prier
d’arrêter de faire ses pitreries qui font beaucoup de tort aux Juifs du monde
entier, mais aussi au judaïsme dont il se dit connaisseur, mais dont il a
apparemment zappé le chapitre le plus important, celui de l’idolâtrie…
Jean-Pierre Lledo, cinéaste et essayiste 14 novembre 2022
PS : Après avoir
émis l’idée d’un plan de paix fondé sur des élections dans les régions
russophones qui après référendum se sont jointes à la Russie, l’abandon de la
Crimée à la Russie, et la neutralisation de l’Ukraine, après avoir menacé
l’Ukraine d’arrêter de lui fournir gracieusement l’Internet spatial si
Washington n’y contribuait pas, Elon Musk, le nouveau patron de Twitter, a lui
aussi été placé sur la liste des personnes ciblées !
__________________________
1 https://en.wikipedia.org/wiki/Myrotvorets
3 https://www.ofpra.gouv.fr/sites/default/files/atoms/files/1804_ukr_le_site_mitotvorets.pdf
4 https://www.donbass-insider.com/fr/2022/09/19/assassinats-et-commandos-de-la-mort-ukrainiens/
5 https://en.wikipedia.org/wiki/Myrotvorets
6 https://spzh.news/en/news/77544-jevroparlament-prizval-zapretity-sajt-mirotvorec
7 https://mabatim.info/2022/04/11/ukraine-est-il-encore-possible-de-penser-1-un-peu-de-geopolitique/
https://mabatim.info/2022/04/12/ukraine-est-il-encore-possible-de-penser-2-lexportation-de-la-democratie/
https://mabatim.info/2022/04/13/ukraine-est-il-encore-possible-de-penser-3-leffet-balancier/
https://mabatim.info/2022/04/14/ukraine-est-il-encore-possible-de-penser-4-le-signe-ukro-juif/
8 https://fr.timesofisrael.com/arno-klarsfeld-condamne-la-glorification-des-anciens-collabos-par-lukraine/
9 https://mabatim.info/2022/04/12/ukraine-est-il-encore-possible-de-penser-2-lexportation-de-la-democratie
10 https://www.i24news.tv/fr/actu/israel/1657045246-la-guerre-en-ukraine-est-d-une-sauvagerie-absolue-bernard-henri-levy